Selon l'ONU, le
trafic d'armes est l'une des trois activités illégales les plus
lucratives avec le trafic de drogues et la prostitution . Le marché
international du trafic d'armes est évalué à 1 200 milliards de
dollars par an . Avec plus de 700 millions d’armes légères en
circulation et une production exponentielle, le commerce des armes,
aussi florissant qu’opaque, franchit les frontières au mépris du
droit international. Les populations civiles, soumises à la violence
de dictatures ou de milices incontrôlées, en sont les premières
victimes: massacres, viols, exodes, et crises sanitaires.
Aujourd’hui, si les Etats-Unis restent les premiers exportateurs
d’armes (55%) devant la Grande-Bretagne, la Russie, la France,
Israël et l’Allemagne, de nouveaux acteurs irresponsables, et
notamment la Chine, s’imposent sur le marché.
Qu'est ce que le
trafic d’armes? On peut tout d'abord dire que c'est un transfert
d’armes d’un acteur à un autre. Ces acteurs peuvent être des
particuliers, des groupes ou encore des États. On distingue deux
formes de trafic: le trafic illégal et celui entre légalité et
illégalité. Le transfert est légal lorsqu’il est intégralement
conforme à la législation internationale ainsi qu’aux lois
nationales des États exportateurs et importateurs.
On trouve également
deux formes de trafic illégal: le marché noir qui viole les lois
internationales et le marché dit «gris» qui implique
gouvernements, agents ou individus contournant intentionnellement les
lois. Cette activité représente un secteur important sur le plan
économique et contribue à la création de nouveaux emplois
notamment dans les grands pays industrialisés.
Qui participe au
trafic et comment les États et les organisations luttent-ils contre?
Comment définir les autres formes de trafic? Nous verrons entre
autre le cas d'un trafiquant américain et la situation en Afrique.